ORIGINE GÉOGRAPHIQUE DU NOM

Tous les chemins mènent... en Basse-Marche.

Joël BEAUMORD, qui s'était intéressé au nom de son vivant, prétendait que le nom venait au départ de la région de Poitiers. Cela donnerait raison à ceux qui pensent que le nom viendrait des Arabes (les Maures ou Mores) que Charles Martel repoussa à Poitiers, empêchant l'islamisation de la France. Mais je n'ai hélas pas accès à ses recherches, je ne sais même pas si elles ont subsisté, et en l'absence de données tangibles, ce tout ceci n'est encore qu'une hypothèse.

Pour l'instant, à l'exception d'une Jeanne BOMORT née en Suisse en 1595 (en fait probablement BAMORT, un nom suisse), les plus anciens [bomor] retrouvés vivaient au milieu du 17e siècle dans la région de la Basse-Marche (moitié nord de la Haute-Vienne), sur une zone très limitée géographiquement s'étendant entre les communes d'Oradour Saint-Genest, Le Dorat et Magnac-Laval. C'est de cette région que sont descendues toutes les branches qu'on trouve encore aujourd'hui.

On peut donc, faute de pouvoir pour l'instant remonter plus loin dans l'histoire, considérer de façon légitime la Basse-Marche comme le berceau du nom, avec le Dorat comme point névralgique.

Historiquement, cette région peut se découper en deux zones distinctes :

La Basse Marche occidentale, une terre de grands domaines, appartenant anciennement à des nobles ou bourgeois. Ceux-ci étaient exploités par des ouvriers agricoles ou des métayers. C'est précisément dans cette moitié que proviennent les souches de [bomor] du Dorat, de Dinsac, d'Oradour-Saint-Genest, de la Bazeuge ou de Saint-Ouen-sur-Gartempe, où l'on trouvait beaucoup de laboureurs et de journaliers.
La Basse Marche orientale, au relief un peu plus élevé que la précédente, composée de plus petites propriétés paysannes à caractère villageois. C'est de la que proviennent les souches issues de Magnac-Laval et de Droux/Châteauponsac. On y trouvait au 18e siècle quelques [bomor] plus instruits, avec souvent des métiers plus diversifiés. Ce secteur (ainsi que la Haute Marche voisine, c'est à dire la Creuse) fut depuis longtemps le berceau d'une émigration de maçons et de paveurs (principalement en direction de Paris et Lyon).

Pour en savoir plus sur la Haute et la Basse Marche, leur histoire, leurs traditions, tous leurs vieux métiers, et surtout les migrations des travailleurs marchois vers l'ensemble du territoire depuis 500 ans, consultez le site La Veillée Limousine, de Gérard DI BONA, qui reprend de très larges extraits de l'excellent ouvrage de Jean-Louis BEAUCARNOT, Quand nos ancêtres partaient pour l'aventure, ou encore le site Couleur 87, qui ont servi de base à ces explications.