COINCIDENCES TROUBLANTES

Tout au long de mes recherches, qui ont commencé en 1997, je n'ai cessé d'être stupéfait par tout un tas de petites coïncidences qui finissent par donner l'impression qu'il y a un truc un peu bizarre autour des [bomor]... Tiens, par exemple : savez-vous qu'il n'y a eu dans toute l'histoire du nom que deux Gérard ? Un Gérard BEAUMORD et un Gérard BEAUMORT. Eh bien, sans qu'ils soient de la même famille ni de la même région, ils sont tous les deux nés la même année, et tiennent tous les deux un bar-restaurant ! Que dire des ressemblances entre les vies de Roger BEAUMORT et Robert BEAUMORT ? Sans lien de parenté entre eux, le premier naquit à Bordeaux, le second à Paris… exactement le même jour (le 20 février 1908) ; ils reçurent des prénoms assez proches, et exercèrent exactement le même métier de comptable. Ajoutons à cela que le premier appela sa fille Marie-Claude, le second appela son fils Claude… Et que dire encore d’Arthur BAUMORT et de Théodore BEAUMORT ? Nés eux aussi le même jour (le 14 mai 1876), l’un aux Etats-Unis et l’autre en Haute-Vienne, le premier devint soldat et le second policier… un métier qui se retrouve d’ailleurs dans plusieurs branches du nom non-liées entre elles, en assez grand nombre pour que cela mérite d'être souligné.

Certaines régions semblent se situer au carrefour de pas mal de destins « bomoriens » (il faut bien inventer le mot !). Le Var, la Gironde, les Alpes-Maritimes, ont connu quelques [bomor] à différentes époques, mais parfois des membres de familles sans aucun lien entre elles ont vécu à quelques kilomètres les uns des autres sans même se connaître ! A Paris, les trois enfants de Paul BEAUMORT, Georges (1901), Georgette et Andréa (1902) étaient des cousins très éloignés de Marcelle BEAUMORT, (1903) apparemment sans la connaître. Or ils naquirent et grandirent dans le même quartier de Paris (le Marais), Marcelle montrant comme ses cousines des dispositions particulières pour la musique (elle devint pianiste concertiste, et ses cousines choristes). Les quatre moururent à dix années d’écart exactement : Georges en 1969, Andréa en 1979, Marcelle en 1989 et Georgette en 1999 !

Le Val-de-Marne, terre de coïncidences !

Certaines coïncidences ne s'inventent pas... La sœur de mon grand-père, Andrée BEAUMORT, qui vivait à Vitry-sur-Seine, rencontra un jour dans sa ville un boulanger du nom de Charles BEAUMORT. Alors qu’ils ne se croyaient pas apparentés, et sans qu'aucun d'eux ne le sachent ni ne puissent le vérifier, ils étaient des cousins éloignés, dont les arrière-grand-pères étaient frères...

Plus fort encore : vers 1862 s’unissaient Marc SCHWOB et Marie BEAUMORD, qui allaient être les ancêtres de la plus grande lignée de [bomor] actuelle, les BEAUMORD du Brésil. Bien qu’il n’y ait apparemment pas de lien de parenté, quelle n’a pas été ma surprise il y a deux ans et demi lorsque j’ai découvert que le premier propriétaire de notre maison en Val-de-Marne avait été un certain… Albert SCHWOB, en 1924 ! Or la probabilité que ces deux noms rares se retrouvent associés ainsi une seconde fois était faible... et pourtant…

Toujours dans le Val-de-Marne : à l’époque où j’habitais Créteil, ma coiffeuse me demanda un jour des nouvelles de « mon père »… Elle me parlait en fait du seul autre BEAUMORT de tout le département, dont j’ignorais même l’existence… et qui se trouvait fréquenter le même coiffeur que moi ! Un peu plus tard, mon petit-cousin Pascal s'installa dans le Val-de-Marne, sans même savoir qu'un autre BEAUMORT (mon soi-disant « père ») vivait exactement dans la même commune que lui… Certes, il s’agit seulement de coïncidences, mais elles sont toutes suffisamment incroyables pour qu’on mérite de s’y arrêter !