LES BEAUMORD DE DROUX/CHÂTEAUPONSAC

On retrouve dès le début du 18e siècle plusieurs BEAUMORD dans les registres de Droux, le plus ancien étant un Maximin BOSMORD (ou BOIMOR), marié à Marie BLON. Fait inhabituel pour l'époque, ce Maximin savait lire et écrire, et l'on retrouve sa signature sur l'acte de mariage de son fils Maximin Louis en 1744 à Rancon. Ce dernier, d'abord marchand puis arpenteur, deviendra premier huissier audiencier puis procureur royal, et aura lui-même plusieurs fils qui seront tous hommes de loi comme lui (voir "Maximin Louis BEAUMORD").

Egalement au début du siècle à Droux on trouve François BEAUMORD, peut-être un frère de l'aïeul Maximin, marié à Jeanne BONNET, et dont les deux fils savaient eux aussi écrire. Il est probable qu'il soit le François BAUMORT marié précédemment à Jeanne COURCELLE. François a également une soeur, Catherine, née comme lui vers 1705. Le couple BEAUMORD-BONNET donnera naissance à une vraie dynastie d'où sont issus encore une partie des [bomor] d'aujourd'hui : au moins trois enfants, 6 petits-enfants, 9 arrière-petits-enfants, puis 19... La branche aînée s'installe à Blanzac, les autres dans des villages de la commune de Droux, principalement à Confolent (aujourd'hui "Le Petit Confolens") et au Cluzeau. Les familles sont peu nombreuses, et les mêmes patronymes se croisent fréqumment avec les BEAUMORD : ce sont les COURCELLE, CHARZAT, DUCOURTIOUX, LÉGER...

Mais bientôt les choses se gâtent, car comme dans toutes les familles [bomor] ou presque, une grande majorité des enfants nés dans les années 1830-1850 est de sexe féminin ! Pour transmettre le nom dans cette famille, ne reste alors plus qu'une poignée d'individus, dont Jean BAUMORT, né en 1831, l'ancêtre direct des BEAUMORT de Droux et des BEAUMORD de Châteauponsac. Bien que la branche aînée de sa descendance soit longtemps restée comme lui des cultivateurs, plusieurs de ses descendants exerceront le métier de policier, notamment à Paris, de gendarme, de soldat...

Au tournant du 20e siècle, quand l'orthographe des noms se fige définitivement, deux des trois fils de Jean porteront le nom BEAUMORD, le troisième devenant quant à lui un BEAUMORT. On a raconté autrefois que le "t" s'était changé en "d" dans cette famille afin de pouvoir hériter d'un oncle BEAUMORT sans descendance, mais il est difficile aujourd'hui de trouver encore quelqu'un qui connaisse cette histoire...