LES BEAUMORT DE MAGNAC-LAVAL ET PARIS

Lorsque Jean BEAUMORT, maçon à Magnac-Laval, et son épouse Marie BRAGUET (ou BRAQUET) donnèrent naissance à trois fils entre 1857 et 1863, le nom autrefois si répandu dans cette grande commune de Basse-Marche avait déjà pour ainsi dire presque disparu. Contrairement aux BEAUMORT de Cromac, qui s'établirent d'abord dans le Marais et dans l'Ile Saint-Louis, les BEAUMORT de Magnac élirent domicile dans le 17e arrondissement de Paris, tout près du quartier des Batignolles. Joseph Etienne BEAUMORD, Léonard Léon Victor BEAUMORD et Jules Antonin BEAUMORT devinrent maçons comme leur père (le premier étant surtout tailleur de pierres), et comme beaucoup d'autres ils montèrent à Paris vers la fin du 19e siècle pour y trouver du travail.

L'immeuble du 3 rue Lantiez, à Paris

Joseph Etienne BEAUMORD épousa Gabrielle Eugénie PLUCHON, et ils devinrent concierges d'un immeuble au 3 de la rue Lantiez. Son fils aîné Eugène Alfred BEAUMORT fut serrurier, puis libraire, un parcours atypique pour la famille puisque ses deux frères Gustave Jean Baptiste dit Baptiste BEAUMORD, et Marcel Clément Léon dit Léon BEAUMORD, devinrent respectivement maçon et tailleur de pierres, comme leur père. Eugène (marié deux fois, mais dont on ne sait s'il eut des enfants) et Baptiste (marié deux fois, père d'un fils Jean mort à huit mois et d'une fille Marcelle, épouse CURT) décédèrent tous deux à Paris en 1959, respectivement à l'âge de 76 et 72 ans, mais leur jeune frère Léon, médaillé militaire et croix de guerre, disparut en 1920 à l'âge de seulement 29 ans, sans doute une conséquence de la guerre. Il n'eut qu'une fille de sa femme Eugénie (qu'il avait épousée en 1916), appelée Marthe Suzanne, qui se maria à 48 ans et n'eut donc probablement pas d'enfants.

Léon BEAUMORT épousa quant à lui Marie BRUNETAUD, ils vécurent aussi un temps au 3 de la rue Lantiez, puis 77 rue de Lévis, et eurent deux enfants, Charles Marc et Marguerite. On ne sait ce qu'il advint de celle-ci, mais Charles Marc BEAUMORT mourut dans des circonstances tragiques à l'âge de 20 ans, tué sur le champ de bataille en 1916 à Génermont, dans la Somme. On suppose qu'il n'a pas eu d'enfants. (voir acte ci-contre)

Jules Antonin BEAUMORD, enfin, épousa Adèle Augustine GACHET ; il n'eut qu'un seul fils, André Antonin Jean BEAUMORT dont la destinée ne nous est pas connue. Ils vécurent rue des Moines, dans le 17e arrondissement, mais Jules décéda 4 ans après son mariage, à l'âge de 38 ans.

Même si un certain nombre d'inconnues demeure encore quant à une descendance actuelle possible de cette souche, il semble raisonnable de penser qu'elle est éteinte dans la mesure où nous n'avons pu en trouver de survivants portant encore le nom. Si descendants il y a, il faudrait peut-être les trouver chez les CURT, mais toute tentative dans ce sens s'est pour le moment soldée par un échec.

L'acte de décès de Charles Marc BEAUMORT