Au commencement était l'ancêtre... Léonard BEAUMORD, laboureur de la ville du Dorat qui épousa en premières noces Marguerite BONNET, dont il eut au moins un fils. Et puis il se remaria avec une certaine Jeanne CHADENAUD, s'installa au village du Pézard (aujourd'hui Pézard, toujours sur la même commune), et au travers de leurs fils Théobald, Léonard, Jean, et François (sans parler des filles qui perdirent le nom par mariage) ce fut alors le début d'une véritable dynastie qui produisit une quarantaine de [bomor] en cinq générations... Pour un peu, on aurait presque eu l'impression que tous les [bomor] des alentours jusqu'en 1830 descendaient de ce bonhomme !
Laurent BEAUMORT, fils du premier mariage, s'installa au lieu-dit La Gagnerie (Le Dorat) puis dans la commune de Dinsac (notamment au hameau de Génesteix) ; les enfants de l'autre branche se répartirent entre le Pézard et Dinsac, quelques sous-branches se fixant au lieu-dit le Puy du Monteil, mais aussi à La Bazeuge ou à Cromac. Une grande majorité des fils et petits-fils de Léonard furent laboureurs ou cultivateurs, mais on trouva aussi deux tisserands, deux domestiques, deux meuniers, un cordonnier, deux couturières et un tailleur d'habits... sans parler bien entendu de quelques maçons...
Hélas, le nombre de filles étant supérieur à celui des garçons, et la mortalité infantile emportant quelques-uns des enfants qui auraient pu le transmettre, le nom se perd peu à peu, et dans les années 1860 on ne trouve plus pour transmettre le nom dans cette branche qu'un Pierre BEAUMORD à Dompierre (qui aura un fils), un Pierre BOMORT à La Bazeuge (devenir inconnu), et un Joseph BEAUMORT au Dorat, qui n'aura lui-même que deux filles.
Mais pour la petite histoire, et contre toute attente, c'est de la branche éteinte du Pézard (dont certains GRELLIER, BAUDET, VERGER, PAILLER ou COMBELOU descendent déjà, sans doute sans le savoir) et grâce à une seule fille montée à Paris, qu'est issue la branche actuelle des BEAUMORD du Brésil, laquelle compte à elle seule la moitié des [bomor] du monde entier ! L'ancêtre Léonard doit donc bien reposer en paix, satisfait de ne pas avoir travaillé pour rien...
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